- mordicant
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⇒MORDICANT, -ANTE, adj.MÉD., vxA. — Qui est âcre et provoque un picotement. Bile, saveur mordicante; matières, urines mordicantes. Sérosité âcre et mordicante (GEOFFROY, Méd. prat., 1800, p.440).B. — Chaleur mordicante. Sensation de picotement que l'on éprouve au contact de la peau de certains malades qui ont de la fièvre. La peau, dont l'aridité extrême se joignait à une chaleur mordicante, devient moins chaude et moite (TROUSSEAU, Hôtel-Dieu, 1895, p.182). La fièvre peut être considérable (...). Elle contribue à déterminer la sécheresse mordicante de la peau (TEISSIER, DUVOIR ds Nouv. Traité Méd. fasc. 2 1928, p.7).C. — Au fig. Qui aime à railler, à critiquer; p. méton., qui relève d'un tel comportement. Il est un peu mordicant. Il a l'humeur mordicante (Ac. 1798-1878). L'homme aux manières gracieuses, arrondies, policées (...) avait totalement disparu, escamoté par la rancune recuite et mordicante (LA VARENDE, Caval. seul, 1956, p.110).Prononc. et Orth.:[
], fém. [-
]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1539 «irritant, corrosif» (CANAPPE, 5e livre de la Méthode thérapeutique d'apr. R. CHAUVELOT ds Presse méd. t.57, p.579); 2. 1674 «qui aime à railler» (HAUTEROCHE, Crispin musicien ds LE ROUX 1752). Empr. au b. lat. mordicans, -antis part. prés. de mordicare «irriter, avoir une action corrosive», dér. de mordere, v. mordre; cf. une attest. de mordicant part. prés. en 1314 (H. DE MONDEVILLE, Chirurgie, éd. A. Bos, §1557, t.2, p.63).
mordicant, ante [mɔʀdikɑ̃, ɑ̃t] adj.ÉTYM. 1314; bas lat. mordicans, de mordicare « mordiller », de mordere. → Mordre.❖1 Vx. Qui est âcre et provoque un picotement, une sensation de petite morsure. ⇒ Âcre, caustique, corrosif. || Vapeur fuligineuse (cit. 3) et mordicante.2 Vieilli. Méd. || Chaleur mordicante : sensation particulière de picotement, que l'on éprouve en touchant la peau d'un malade, dans certains cas de fièvre.3 (1674). Fig. et vx. ⇒ Acerbe, mordant. || Critique mordicante.
Encyclopédie Universelle. 2012.